Couvrir les faits divers : pratique et éthique
Une part importante de la couverture de l’actualité au Québec est consacrée aux faits divers. Une tragédie entraîne souvent un véritable cirque médiatique : tous les médias sont sur place, on veut tout savoir du suspect, on retrouve les proches des victimes… Les voisins avaient-ils des soupçons ?
Les médias américains ont une expression : « If it bleeds, it leads » (Si ça saigne, ça fait les manchettes). Aussi, quand il est question de faits divers, la tentation au sensationnalisme n’est jamais bien loin. Les journalistes qui couvrent les faits divers ont néanmoins une certaine responsabilité sociale : comment couvrir des drames humains sans en faire un spectacle ? Comment parler d’un tireur fou sans susciter des vocations ?
Ce sont des questions qu’on a eu envie d’aborder avec deux journalistes qui couvrent les affaires criminelles et les faits divers : Mayssa Ferah, journaliste aux actualités générales à La Presse depuis 3 ans, et Marie-Michelle Lauzon, journaliste spécialisée en affaires policières à Noovo Info.